Dantelà pizzi a tombolo, un héritage artistique.

À l’exposition Luxiria qui a eu lieu à la première semaine du mois d’Avril, au Phoenicia Intercontinental Hôtel, j’ai rencontré Monsieur Giuseppe Ciabattoni, au stand Dantelà pizzi a tombolo, mari de Tereza, l’actuelle régisseuse de l’établissement.

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Ne parlant pas couramment l’anglais, il essaya de son mieux de m’expliquer comment sont fabriquées les merveilles qui y étaient exposées. Ne pouvant répondre à la pluie de questions que je lui posais, il a capitulé, sorti son drapeau blanc et me remis les coordonnés de son épouse Teresa, originaire du Liban avec des racines arméniennes.

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Plus tard, j’ai contacté Teresa qui se trouvait en Italie dans le village d’Offida, où elle vit et travaille depuis des années, après avoir  trouvé l’amour de sa vie et a fondé une famille.

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Au début de notre conversation, elle m’a décrit Offida, laissant libre cours à mon imagination ; c’est le charmant village qui a été peuplé par plusieurs civilisations anciennes : Étrusques, Piceni, Romains et Lombards, chacune laissant sa marque indélébile en témoigne à un héritage qui se ressent dans ses sentiers médiévaux, ses musées envoûtants, ses églises, dont sept couvrent des périodes historiques différentes. La plus célèbre est Santa Maria della Rocca, comme son nom l’indique, perchée sur un rocher et semble flotter au-dessus de la campagne luxuriante et montueuse qui entoure Offida.

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Entourée de vignobles, la ville est connue pour ses vins authentiques, exquis qui n’ont pas encore succombé à la production massive. Mais le village est aussi réputé pour son savoir-faire en dentelle aux fuseaux ou dentelle tombolo comme la nomme Teresa.

Une partie de son intégration dans la communauté offidienne, s’est faite grâce à la fabrication de dentelle qu’elle a apprise de sa belle-mère Rita, réputée pour son travail dans ce secteur durant plus de quarante ans, produisant et commercialisant ses produits en dentelle faits à la main qui la distinguait des autres brodeuses.

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Inspirée par cet héritage remarquable, Teresa a commencé à créer, concevoir et produire des pièces plus contemporaines en dentelle aux fuseaux, du linge de maison aux accessoires de haute qualité (des colliers fins, des boucles d’oreilles vaporeux et d’élégants sacs brodés).

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Elle dit avoir choisi ce métier parce que d’abord tout ce qui est artistique l’attire et en d’autres termes, la création est son monde à elle: au Liban, elle était professeur d’art.

Au début, elle fit face à plein de difficultés et il lui a fallu du temps pour apprendre les techniques de la dentelle aux fuseaux puisque c’est une technique difficile, mais « quand on veut, on peut » répéta-t-elle, puis l’oiseau de la création étala ses ailes et s’envola.

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Revenant à cet art traditionnel, cela consiste à tisser délicatement de la dentelle faite à la main à l’aide d’un fuseau et d’un coussin cylindrique dur, spécial, la ‘Capezzale’, le motif dessiné sur un carton spécifique et ensuite fixé sur ce coussin à l’aide de quelques aiguilles. Puis, commence le travail avec les bobines qui tissent le fil transformant le en dentelle.

Il existe différents types de techniques de travail, la plus simple est le tissage, et les fils utilisés sont généralement en coton blanc et beige pour les articles classiques en dentelle aux fuseaux alors que le fil en coton, métallisé, synthétique ou en  soie est une option  pour les accessoires.

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Un fil en or pur, peut être employé sur commande. De même, des pierres semi-précieuses sont utilisées dans les accessoires, comme les perles, les strass…

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