Le Festival de Byblos s’enflamme avec Michel Fadel.

De ses longs doigts caressant son piano à queue, Michel Fadel ouvre le 21 Juillet son premier concert au Byblos International Festival avec trois morceaux faisant partie de ses dernières créations musicales entre autre un hommage à sa mère Jamal qui se trouvait sur les gradins.

Par la suite et après un court discours, il plongea son audience dans un océan de souvenirs venant de bien loin du temps ou le non du Liban brillait bien haut.

Fils de Fouad Fadel, célèbre compositeur, arrangeur et professeur d’opéra, Michel a bien hérité de son père cet amour de la musique qui s’est traduit sur scène par une parfaite distribution des instruments, des mélodies choisies et des voix des treize choristes. Ainsi, On pourrait commodément dire qu’il a bien déposé sa touche dans  cet univers musical.

Précocement talentueux, (il a commencé à jouer au piano alors qu’il n’était qu’un bambin), sa passion et sa connaissance profonde de la musique ainsi que sa maîtrise au piano lui permirent de donner vie à d’anciennes chansons qu’il a arrangées avec de plus modernes formant de délicieux medleys.

Durant une heure et demie, ce mélange de musique orientale classique et moderne avec des arrangements en rythme latino pour certaines chansons, a enchantée les spectateurs et Michel Fadel a pu peindre de ses notes, les portraits de grands chanteurs orientaux, accompagné de son propre orchestre (nay, qanun, bouzouk, percussionniste, derbaké, darbouqui, daff, cordes, cuivres et guitare éléctique).

Le répertoire de la soirée se révèle être une fusion allant de la musique de film à la musique traditionnelle orientale (Habibi Shu Helo de Ziad Bourji, Redou Ya Hawa la Endy de Wael Kfoury et Zidini Echkan du brillant Kazem Al Saher), en passant par quelques reprises comme (Bedeh Shoufak Kil Yom Ya Habibi de Mohamad Jamal, Batwanness Bik De Warda Al Jazairiya, Rajeeh Yetaamara Lebnan du génie de la musique libanaise folklorique, Zaki Nassif), bref, tous les coups de cœur du pianiste.

Par la suite, comme il l’a confirmé lui-même, ce concert était d’abord un moment exceptionnel pour lui puisqu’il se trouvait dans la ville de Byblos, ville antique de l’alphabet, confiant à son public tout ce qui fait vibrer son âme surtout ces moments tragiques du 4 Août qui a marqué tout le peuple Libanais même ceux qui se trouvaient hors du pays. C’est pourquoi, Fadel a composé une pièce musicale mise en clip funèbre, dédiée aux martyrs de cette terrible journée.

Cette soirée qui a ravi un public venu nombreux de toutes les catégories socioculturelles et de tous les âges écouter ce compétent pianiste, ses choristes, solistes et ses invités, a été un souffle d’espoir au milieu de ces terribles évènements qui ébranlent la région et toute l’humanité.