Un fléau touchant, surtout, les jeunes; “Le mal du siècle”.

Bonjour docteur,

Je suis veuve et mère de trois enfants ; deux filles et un garçon, leur ainé, âgé de seize ans.

Ça fait quelques mois que mon fils se comporte de façon bizarre : il a des sautes d’humour, il est absent et se concentre très mal, il doute de tout et de tout le monde, même de moi. Le pire c’est qu’il entend parfois des voix que seul lui perçoit.

Je ne sais pas ce qu’il a, quoi faire et à qui m’adressait.

Chère Madame,

D’après ce que vous me dites, j’ai peur que votre fils ne soit schizophrène.

 Il s’agit d’un trouble mental grave, chronique et très complexe. Cette maladie peut perturber considérablement la manière dont une personne se sent, pense et réagit à ce qui l’entoure. Cette maladie touche de nos jours plus de 1% de la population mondiale. Son diagnostic repose sur des conversations et des questionnaires. Mais il Pourrait s’y adjoindre un test sanguin qui permet de faire un diagnostic plus précis. Ce test considère le taux d’une protéine associée à la vitamine D s’il est élève cela prouvera un déséquilibre des systèmes chimiques du cerveau dû à une combinaison de problèmes, mettant en cause une certaine vulnérabilité génétique et des facteurs propres à l’environnement du patient.

Les symptômes les plus communs sont comme vous l’avez déjà dit ; le fait de douter de tout le monde , les hallucinations, le comportement désorganisé, l’absence d’expressions ou d’émotions, les problèmes de concentration, le discours abrégé dénué de détails, la difficulté de planifier en vue d’atteindre des objectifs, les problèmes de mémoire, la confusion sur le plan de la réflexion et du discours, la difficulté à tenir une conversation, les mouvements répétitifs ainsi que les comportements insensés et les sautes d’humeur.

Mais n’ayez pas peur ; la majorité des personnes qui souffrent de schizophrénie ne sont pas violentes. Au contraire, elles sont plutôt repliées sur elles-mêmes et préfèrent rester seules.

Avec un dépistage précoce et des traitements rigoureux, les personnes touchées peuvent jouir d’une vie productive.

Des traitements efficaces sont désormais disponibles, qu’il s’agisse d’antipsychotiques, de psychothérapie, de formation axée sur les compétences, de soutien à la famille et d’éducation. Pour éviter les rechutes, il est important de suivre le traitement prescrit et de recevoir un soutien psychosocial adéquat.Alors, je vous conseille d’emmener au plus tôt votre fils chez un spécialiste pour éviter de voir l’état de votre fils s’aggraver.           

  Dr. Corine Atallah