Le tapis persan est l’un des types de tapis les plus recherchés. C’est un élément primordial et distingué de la culture persane. Il est fabriqué en Iran depuis des siècles et est réputé pour sa qualité et sa beauté. Pour s’en informer plus clairement, j‘ai rendu visite au bazar « Tapis Suleiman » ou j‘ai rencontré le propriétaire.
Au début, c’était des tribus nomades de la Perse qui fabriquaient ce luxueux objet. Le tapis était alors l’article nécessaire contre les hivers rudes. Depuis, il est devenu une pratique artistique relatant les différentes étapes de l’histoire du pays à travers des couleurs vives et des motifs uniques. Les secrets de fabrication sont transmis de génération en génération et les maitres-artisans s’inspirent des insectes, plantes, fleurs et animaux sauvages dans leur création, c’est pourquoi ces tapis sont souvent ornés de motifs floraux ou géométriques et sont tissés à la main avec des fils de laine ou de soie » m’affirma-t-il.
« Le XVIe siècle marqua un tournant dans la fabrication des tapis qui s’est développée jusqu’à devenir un art à part entière. Ce qui est connu et sûr, c’est que les tapis persans surtout les anciens sont des pièces uniques qui ont traversé les siècles et qui ont une grande valeur historique et culturelle. Il existe différents types de tapis persans anciens et contemporains chacun ayant ses propres caractéristiques et particularités et provenant d’une des grandes cités du pays mais les plus connus sont : Bakhtiari Ispahan, Kashan, Kerman, Shiraz, Qom, Tabriz et Boukhara».
Pour l’évaluation d’un tapis, il m’expliqua avec son accent iranien qu’il s’agit là d’une besogne compliquée surtout pour reconnaitre un tapis ancien qui nécessite une expertise approfondie et qui doit prendre en considération des critères tels que, l’âge du tapis, en premier lieu, ainsi, un tapis qui a plus de 100 ans est considéré antique, alors que les tapis anciens ont entre 50 et 100 ans, et les tapis modernes ont moins de 50 ans, son origine, en second lieu; un tapis fabriqué dans des régions célèbres pour leur savoir-faire et leur tradition dans la fabrication de tapis, comme le Bakhtiari Ispahan, Kashan, Kerman, Shiraz, Qom, Tabriz et Boukhara est plus précieux que celui fabriqué dans d’autres régions et enfin son état de conservation ; c’est naturel qu’un tapis bien entretenu soit plus précieux qu’un autre qui présente des signes de dégradation ou de détérioration.
Il insista à expliquer que, parfois, des vendeurs fourbes et tricheurs ont recours à exposer des tapis nouveaux au soleil pour un beau coup de temps puis les étaler dans leur boutique pour être piétiné par les visiteurs de l’échoppe et ceci pour leur donner un air vieux. Alors, il faut être très vigilant et avoir recours à un expert avant d’acheter un tapis nouveau, vieilli et se faire rouler.
Pratiquement, pour différencier un tapis ancien ou antique authentique fait à la main, d’une imitation vieillie ou fabriquée à la machine, il faudra inspecter surtout : le motif sur l’endos, la méthode utilisée pour les franges, la qualité de la laine, le poids du tapis, l’originalité des motifs et le nœud ou le tissage ; un vrai tapis persan ancien est toujours fait main, noué par des femmes qui utilisent de vieux métiers à tisser et en utilisant des techniques de nouage très anciennes comme les lisières bordées au point de bourdon, le motif qui doit être visible sur l’avant et sur l’endos du tapis.
En conclusion, un aspect essentiel et facile à détecter dans un tapis persan est son origine, qui apparaît généralement sur l’étiquette du tapis, le poids, les couleurs et motifs et bien sûr le tissage. Certains tapis d’une grande valeur portent parfois la signature de l’auteur qui les a réalisés.
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