Un crime impuni.

Un médecin a-t-il le droit de mettre fin à la vie de ses patients même s’ils souffre? C’est une question injustifiable surtout pour les familles des malades.

Cela fait six ans et trois mois qu’il est parti. À l’hôpital ND…, le Dr.P.E avait tout simplement débranché les appareils respiratoires sans le consentement ni même la connaissance de sa famille.

Comment je l’ai su? Non seulement par la posture du cadavre et les traits tirés à l’extrême de son beau visage que l’étouffement avait défiguré mais aussi par l’affirmation du Dr P. Atallah MD, du ”Atallah Heart Center” à Rochester Michigan, que l’EEG de mon père n’indiquait aucune mort cérébrale bien au contraire mon père avait une chance sur cinq de sortir de son coma. J’ai présenté une plainte auprès du syndicat des médecins; perte de temps.

Depuis, j’ai tenté de comprendre la conduite de ce médecin en m’informant sur les causes qui auraient pu le pousser à un acte si cruel. S’agissait-il d’un geste de compassion ? A-t-il pensé rendre service à mon père car il était convaincu que son malade n’avait plus de chance? Mais l’EEG affirmait le contraire.

Ma seule bouée de secours pour pouvoir comprendre, a été dans mes recherches sur l’Euthanasie, ses lois et les arguments qui y sont relatifs.

D’après le dictionnaire de médecine : « c’est une pratique qui consiste à hâter la mort d’un malade incurable dans le dessein d’abréger ses souffrances ». Cette définition a évité le terme « donner la mort ». Mais quand un médecin décide d’interrompre une réanimation, cette notion ne sera-t-elle pas trop proche de l’homicide ? Un médecin n’a-t-il pas pour mission de soigner ? C’est le problème éthique crucial de la notion de l’euthanasie car si un médecin se permet de donner la mort que restera-t-il du fameux serment d’Hippocrate qui est considéré comme le texte fondateur de la déontologie médicale.       

Dans certains pays, comme c’est le cas aux Pays-Bas, cette pratique a été légiférée depuis 2001 et les législateurs y ont fixé un cadre précis. Mais, ce n’est pas une loi qui règlera le cas de conscience du médecin.

C’est récemment que j’ai pu trouver la réponse à mes tourments ; dans le cas de mon père, l’acte a été dicté par des raisons pécuniaires : ce même médecin avait apparu sur une chaine télévisée pour polir son image ternie par le scandale de la mort de l’un de ses patients.

D’après la famille de la victime, ce même médecin avait causé la mort d’un bon nombre de ses malades couverts par le ministère de la santé, admis aux soins intensifs car généralement ces personnes sont considérées par les administrations des hôpitaux et les médecins responsables de ces blocs médicaux, comme lourd fardeau. Il faut savoir que les soins y sont très couteux et le ministère de la santé est toujours en retard à régler les factures souvent bien grossies.

Bien que l’Homme soit par essence indécis, ce même médecin, lui, savait bien ce dont il avait besoin. Et c’est pour ces raisons d’argent, ce même médecin s’est défait le plus rapidement possible de ses patients inrentables pour les remplacer par d’autres qui paient au cash ou qui sont couverts par des sociétés d’assurance. Pour lui, ses fins justifient tous les moyens même par ses actes purement amoraux.

Le pire, c’est que ce même médecin se prend pour quelqu’un de « couronné » comme le sont les anges et les saints et n’a aucun remords ; à aucun moment de l’interview, il ne s’est mis en cause et l’euthanasie passive ou active qu’il pratique sur certains de ses malades ne sera jamais pour lui une provocation de la mort, un meurtre, un crime passible de prison tant qu’il est protégé !