Une Pionnière: Zaha Hadid

Je ne suis pas féministe et je n’ai jamais cherché à défendre la condition des femmes et leur émancipation au sein de la société patriarcale surtout au Moyen Orient. Ce que j’ai toujours voulu comprendre c’est ce misonéisme à l’égard de la réussite des femmes en d’autres termes, pourquoi les femmes arabes doivent-elles réussir à l’extérieur de leurs pays au lieu que leurs sociétés en bénéficient.

Certes, il y aura « certains » qui me contrediront, en assurant qu’il s’agit d’une calomnie et que mes accusations sont mal basées. C’est pourquoi dans cet article, j’ai choisi de rendre hommage à l’une des figures les plus importantes de l’architecture moderne et qui a été à la base du courant déconstructiviste ; la Pionnière Zaha Hadid.

• 

• 

• 

Née à Bagdad, vers la fin de l’année 1950. Elle choisit de s’installer au Liban, où elle étudie les mathématiques à l’AUB, avant de déménager à Londres pour étudier l’architecture à l’Achitectural Association School of Architecture et suit les cours de Rem Koolhaas et Elia Zenghelisa avec lesquels elle collaborera à l’Office for Metropolitain Architecture (OMA) à Rotterdam. Elle y travaillera si dur qu’en 1977, année de l’obtention de son diplôme, elle y devint associée.

En 1980, elle crée sa propre agence à Londres. Elle enseigne aussi à l’Architectural Association School of Architecture, puis dans les institutions internationales les plus prestigieuses . Elle obtient la chaire Kenzo Tange de la Graduate School of Design à Harvard, puis, la chaire Sullivan à l’école d’architecture de l’université de l’Illinois à Chicago. Elle a été  de même professeur associée à la Hochschule für Bildende Künste à Hambourg, à la Knowlton School d’Architecture de l’université d’Ohio, aux Masters Studio de l’université Columbia à New York . En 2000, elle est nommée professeur au département d’architecture de l’université des Arts Appliqués à Vienne. Elle a été membre honorifique de l’Académie américaine des arts et des lettres  de l’American Institute of Architects.

• 

• 

• 

En 2004, elle a été la seule femme à recevoir le prix Pritzker.

En 2016, année de son décès, son agence Zaha Hadid Architects qui a réalisé entre autres la caserne de pompiers du site industriel de l’entreprise allemande Vitra, la gare du tramway à Strasbourg (objet d’une mention au prix de l’Equerre d’argent et du prix Mies van der Rohe), le tremplin de Bergisel de saut à ski d’Innsbruck, l’usine BMW à Leipzig, le centre culturel Heydar-Aliyev à Bakou, le Salerno Maritime Terminal en Italie, le Pavillon-Pont de l’Exposition internationale Zaragoza en 2008, le JS Bach Chamber Music-Hall à Manchester, le pont Cheikh Zayed à Abou Dabi, l’Evelyn Grace Acadamy et la piscine olympique à Londres à l’occasion des jeux olympiques d’été de 2012 et la liste se prolonge, compte environ 430 employés. Son siège est situé à Londres, dans le quartier de Clerkenwell, l’un des quartiers les plus prestigieux de la ville.

A savoir que Zaha Hadid était la fille de Muhammad al-Hajj Husayn Hadid, un riche industriel de Mossoul et l’un des fondateurs du groupe politique de la gauche libérale al-Ahali, qui fut une importante organisation politique entre les années de 1930 et 1940. Il a été le co-fondateur du Parti national démocrate en Irak.

Zaha aurait pu rester chez elle et profiter de la position de son père et de ses contacts dans la société Irakienne et réussir comme elle le fit ailleurs, mais là, elle n’aurait pas réussi seule. Voilà, c’est ma réponse antérieure à tous mes critiques qui doivent admettre qu’une femme au Moyen Orient n’arrive jamais à l’apogée du succès sans un appui ou plutôt un piston.   

• 

• 

•