La Traviata , cet éclat lyrique, est l’un des opéras les plus emblématiques du répertoire de Giuseppe Verdi. Inspiré du roman La Dame aux camélias d’Alexandre Dumas fils, cet opéra en trois actes a été créé en 1853 au Teatro La Fenice de Venise. Il raconte l’histoire tragique de Violetta Valéry, une courtisane parisienne, et son amour impossible avec Alfredo Germont, un jeune homme issu d’une famille bourgeoise. À travers une partition bouleversante, Verdi explore les thèmes de l’amour, du sacrifice et de la fatalité, tout en offrant une critique sociale poignante.
En 2019, La Traviata a été présentée au Palais Garnier dans une mise en scène somptueuse, captivant le public parisien. Ce spectacle, dirigé par Simon Stone a mis en lumière toute la richesse et l’intensité de la musique de Verdi.
Une mise en scène moderne et captivante
Cette nouvelle production signe le retour de La Traviata au Palais Garnier. Mais cette fois, dans une version qui arrache Violetta au XIXe siècle pour la plonger au cœur de notre époque. Jeune metteur en scène surdoué, Simon Stone choisit de réinterpréter cette grande tragédie en la transposant dans un cadre contemporain. Ainsi il a donné une nouvelle dimension au drame tout en respectant l’âme de l’œuvre. Sa vision du texte nous plonge dans une réalité plus intime et personnelle. Ce qui a rendu l’histoire de Violetta encore plus poignante.
Les décors modernes, simples mais efficaces, servent à mettre en avant les personnages et leurs émotions. Le minimalisme du décor permit au spectateur de se concentrer sur l’essence de l’histoire, des personnages et de la portée émotionnelle de la tragédie. Les costumes, également épurés, contribuent à cette modernité tout en conservant des touches subtiles qui rappellent l’époque d’origine de l’opéra.
Une distribution exceptionnelle pour cet éclat lyrique

Le rôle de Violetta a été incarné par la talentueuse Pretty Yende qui a séduit le public par sa voix cristalline et sa présence charismatique. En alternance avec Benjamin Bernheim, qui a incarné Alfredo, leur duo a offert des moments d’intensité émotionnelle exceptionnelle. L’alchimie entre les deux artistes a rendu les scènes d’amour encore plus bouleversantes, et leurs voix puissantes ont porté toute la charge dramatique de l’œuvre.
Un accueil enthousiaste du public
Le public du Palais Garnier a réservé un accueil chaleureux à cette nouvelle production. La mise en scène audacieuse et la direction musicale inspirée ont suscité des ovations enthousiastes. Les spectateurs ont été émus par la réinventation de cette œuvre par Simon Stone tout en conservant son essence. Les critiques ont salué la direction de Michele Mariotti, qui a dirigé l’orchestre magnifiquement.
La prestation de Yende et Bernheim fut unanimement saluée et la production reçut des éloges pour avoir rendu La Traviata aussi pertinente et émouvante.
En fin de compte, cette production a prouvé que La Traviata est plus qu’un simple chef-d’œuvre du répertoire lyrique. C’est une œuvre vivante qui continue de toucher le cœur des spectateurs à travers les âges.