Ahmad Kleige à la galerie Janine Rubeiz : une exposition poignante entre couleur et conscience.
La scène artistique beyrouthine s’enrichit d’un événement majeur : Ahmad Kleige expose à la galerie Janine Rubeiz. J’y ai assisté personnellement, et j’en suis sortie profondément bouleversée. Sa manière unique de manipuler la couleur pour traduire l’intériorité humaine et les douleurs du monde m’a littéralement fascinée.

Ahmad Kleige : un peintre de l’âme et des réalités humaines.
Dans cette exposition, Ahmad Kleige affirme sa vision de l’art comme témoignage de la condition humaine. Ses œuvres traduisent son engagement pour l’Homme, ses contradictions, ses rêves, ses douleurs, mais aussi sa capacité à se relever. L’artiste syrien ancre sa peinture dans la conscience collective, dénonçant les maux de notre planète, de la guerre à la souffrance individuelle.

Chaque toile révèle un labyrinthe intérieur, un voyage au cœur des abîmes de l’âme. Pourtant, derrière cette noirceur, l’espoir subsiste : Ahmad Kleige croit en la résilience humaine, en notre faculté de transcender l’insurmontable.
“Labyrinths of the Souls” : un monde de figures perdues… mais guidées.
Dans son exposition intitulée « Labyrinths of the Souls », Ahmad Kleige donne vie à des personnages en quête de repères : des enfants accrochés à leur mère, des femmes silencieuses et soumises, des visages réduits à quelques traits, fixes, regardant vers le néant. Ces figures sont autant de symboles des victimes de la guerre, ces anonymes dont on retrouve parfois les photos dans les cimetières.
Et pourtant, malgré la perte, l’artiste trace des chemins de lumière, suggérant que tout n’est pas figé, qu’il existe une échappée.
L’art du contraste : la couleur comme langage de l’âme.

Le style pictural de Ahmad Kleige est reconnaissable entre mille : couleur dense, pâte épaisse, gestuelle énergique. Il applique la peinture au couteau ou au gros pinceau, avec une spontanéité presque instinctive. Le contraste y règne : bleu vs orange, rouge vs vert, jaune vs violet. Il oppose les teintes avec force, créant des tensions visuelles qui traduisent l’urgence intérieure.
Entre figuration et abstraction, les toiles passent du gris profond au noir, avec des éclats de rouges flamboyants, véritables cris de résistance face au désespoir.
La femme, muse et symbole de renaissance.
Dans l’œuvre d’Ahmad Kleige, la femme occupe une place centrale. Elle incarne la source de vie, la tendresse et la force, un contraste vivant entre vulnérabilité et puissance. Ses formes sont esquissées avec respect, ses regards captivent. Il peint la femme comme un symbole de départ, de recommencement, de lutte silencieuse mais invincible.

Ahmad Kleige, entre révolte et espérance.
À travers ses couleurs puissantes et ses figures fantomatiques, Ahmad Kleige nous confronte à l’essentiel : notre humanité. Son œuvre, à la fois intime et universelle, bouleverse autant qu’elle élève. Si vous êtes à Beyrouth, ne manquez pas cette exposition à la galerie Janine Rubeiz. Elle nous rappelle que l’art, quand il est sincère, peut nous changer.

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