
Ce cliché a été pris au moment précis où un homme décapite un autre… tandis qu’un âne, dans un geste inattendu, sauve un autre en détresse. Une image choquante, brutale, mais aussi bouleversante. Elle m’a profondément remuée. Devant cette scène, une question m’a traversé l’âme, une question simple mais vertigineuse : qui, de l’homme ou de l’âne, a été réellement créé à l’image du Bon Dieu ?
Je sais que certains trouveront peut-être ma réflexion naïve, ou trop émotive.
Mais ce dilemme m’habite. L’homme, doté de raison, de parole, de pensée complexe, est aussi capable des pires atrocités. Et l’âne, souvent méprisé, moqué pour sa lenteur ou son entêtement, agit ici avec une noblesse désarmante, sans parole, mais avec un cœur qui, à ce moment-là, semble guidé par une lumière divine.
Est-ce une question de foi?
Non, ne croyez pas que je suis détachée de la foi. bien au contraire, je suis profondément croyante. Je crois que la spiritualité ne se limite pas à des dogmes ou à des rituels figés. Elle se manifeste aussi dans les gestes les plus simples, les plus instinctifs, les plus purs. Et parfois, ces gestes ne viennent pas de l’homme, mais du monde animal qui ne cesse de nous mettre en question.
Le Saint-Père, Pape François Ier, n’a-t-il pas lui-même déclaré que les animaux ont une âme ?
Cette affirmation, bien que sujette à débat, m’a profondément touchée. Elle a donné du poids à ce que je ressens depuis longtemps. Les animaux portent en eux une part de lumière, de bonté, d’innocence que l’homme, trop souvent, trahit.
Et puis, comment oublier que le Christ lui-même est né humblement entre un bœuf et un âne ? Ce n’est pas un hasard. Ce lieu, cette simplicité, ces créatures douces et silencieuses… tout cela porte un message.
Peut-être que Dieu, dans sa sagesse, voulait nous montrer que la vraie grandeur se cache dans l’humilité, la douceur, l’innocence.
En fin de compte, ce ne sont pas toujours les êtres les plus évolués intellectuellement qui sont les plus proches de Lui.
Aujourd’hui, plus que jamais, je me pose cette question, non pas pour juger, mais pour réfléchir. Avons-nous encore le droit de nous croire supérieurs à tout ? Ce cliché, cette image, me rappelle que l’humanité se mesure moins à ce qu’elle peut faire qu’à ce qu’elle choisit de ne pas faire. Et parfois, c’est un âne qui nous le rappelle.

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