Roger Féghali à l’Institut Français du Liban

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Une visite in extremis à l’Institut Français.

Le 6 décembre passé, c’était l’inauguration de l’exposition des œuvres de l’artiste libanais Roger Féghali à l’Institut Français du Liban. J’ai pas pu m’y rendre ce jour-là, mais, j’y ai été au dernier jour, c’est-à-dire le lundi 7 janvier.

Par bonne chance, j’ai pu y rencontrer l’artiste. Bien qu’il ait été très occupé, il a été gentil de me recevoir.
On a parlé un peu de ses débuts, sa carrière, ses intérêts et espérances.

Un artiste entre Beyrouth et Angoulême.

Féghali est un peintre libanais, collagiste et graveur, né à Beyrouth et vivant à Angoulême, en France. Il a tout d’abord étudié l’architecture d’intérieur à l’Institut Technique Industriel de Beyrouth. Puis, a continué ses études des arts graphiques et de la communication visuelle à l’École des Beaux-Arts de Beyrouth.

Ensuite, il a préparé son Master en Lettres & Langues, spécialité Bande Dessinée, à l’École européenne supérieure de l’image d’Angoulême, puisqu’il s’est toujours intéressé à l’illustration, au dessin, au collage et à toutes les techniques de narration.

La technique multiple de Roger Féghali, un langage propre.

M’expliquant sa technique artistique et le choix de ses sujets, il m’a assuré qu’il tire son inspiration du patrimoine et de la culture française et libanaise, à partir desquels il développe son propre langage pictural.

Il peint principalement par le biais de la technique mixte pour sa souplesse, sa spontanéité et sa plasticité. Ses sujets de prédilection s’inspirent d’un quotidien teinté d’humour et de fantastique, tout en saisissant le plus authentiquement possible une vérité sociale.

La recherche permanente d’effets et de matières de Roger Féghali.

« J’expérimente dans le même travail au moins deux procédés différents :

• Linogravure et collage, intégrant la photo ou la sérigraphie,
• Utilisation de la pointe sèche, la peinture ou l’aqua-gravure pour obtenir des effets divers. »

Les supports que j’utilise témoignent de mon multiculturalisme:

• Papiers ramassés au cours de mes voyages et recyclés dans les collages,
• Morceaux de calligraphie arabe, bouts de bois.

Tout est bon pour réaliser de délicates compositions où se marient les formes figuratives et abstraites, les taches de couleur et le trait noir du graphisme. La vie quotidienne, la nature, la féminité sont des thèmes que je décline avec poésie, légèreté et humour dans le vocabulaire plastique que je me constitue au fil de mes voyages et de mes expériences. »

Pour lui, il s’agit de comprendre les différentes possibilités du recyclage et de l’art contemporain. Alors, il assemble des bandes de papier comme des tissages ou des nids d’oiseau. Il cherche la circulation de l’œil dans les chemins d’encre et de collage, il resserre le regard dans de petits formats, crée des labyrinthes, déjoue les attentes de l’amateur d’art et de l’enfant. Il semble s’éloigner pour mieux regardez.