
Producteur libanais de renom ou plutôt poète des planches, Rabih est l’homme derrière la nouvelle production du Lac des Cygnes au Casino du Liban. Né à Bhamdoun, il porte dans son cœur les blessures de la guerre, mais aussi l’espoir d’un Liban pacifique et rayonnant.
Le poète des planches vit une enfance marquée par l’exil.
En 1983, la “Guerre de la Montagne” force sa famille à fuir vers Chypre. Trois ans plus tard, ils reviennent au Liban et s’installent à Zahlé. Là, son père ouvre une usine de menuiserie. Rabih poursuit sa scolarité à l’école des Apôtres. Très tôt, il organise des sorties scolaires, des kermesses, et se fait déjà remarquer par son sens de l’initiative.
Une formation internationale, entre Beyrouth et Liverpool.
Après des études en hôtellerie à l’Université Saint-Joseph, il obtient son master à l’Université de Liverpool, en Angleterre. Cette double formation renforce son ouverture au monde et son professionnalisme.

Le parcours professionnel du poète des planches entre Liban, Golfe et indépendance.
Il débute au Hbtour Hotel, puis rejoint le Movenpick à Beyrouth. En 2006, il part pour le Qassim, en Arabie Saoudite. Peu à l’aise dans ce contexte strict, il demande à être transféré aux Émirats. Rabih réalise alors que sa vraie nature est ailleurs : il ne veut plus obéir à une hiérarchie. Il veut créer.
Il lance Gravity à Doha et GrandConcert à Dubaï, deux sociétés spécialisées dans les événements culturels. La crise de 2008 le frappe de plein fouet, mais il rebondit. En 2010, Doha devient capitale de la culture. Il en profite pour lancer plusieurs festivals internationaux, dont Bravo Flamengo et Central Asia Festival.
Un amour indéfectible pour le Liban.

Malgré son succès dans le Golfe, Rabih reste attaché à son pays. Il veut investir dans le tourisme et la culture au Liban. Mais les obstacles administratifs sont nombreux. Pour un seul événement, il doit traiter avec plusieurs administrations, payer des taxes multiples, et attendre des autorisations interminables.
Il déplore cette complexité. Il appelle l’État libanais à faciliter la tâche de ceux qui, comme lui, croient encore en l’avenir du pays.
Un homme de paix, de culture et de nature.

Cultivé, sportif, passionné de plongée et de moto, Rabih est aussi un père tendre et présent. Sa fille aux grands yeux bleus illumine sa vie. Il adore la nature et a construit une ferme dans son village de Bhamdoun, où il s’entoure d’animaux sauvés.
Au-delà de ses projets, Rabih est un homme de convictions. Il rejette les partis politiques, les guerres intestines, les divisions qui détruisent le pays. Il rêve d’un Liban apolitique, neutre, où la culture et le tourisme unissent plutôt que de séparer.
Le Lac des Cygnes : symbole de renaissance.
Avec Le Lac des Cygnes, joué au Casino du Liban, Rabih veut envoyer un message fort. La beauté, l’art et la musique peuvent redevenir des piliers de l’économie et de la société libanaise. Pour cela, il faut que l’État soutienne ses créateurs, au lieu de les freiner.

5 commentaires
nice article
keep writing
good writing
I love what your write
from Indonesia, good work