Le trouble obsessionnel-compulsif (TOC), un trouble d’anxiété chronique.

Tous les professionnels de  la psychologie décrivent le trouble obsessionnel-compulsif (TOC) comme étant un trouble d’anxiété chronique, caractérisé par des pensées indésirables et des comportements répétitifs et dénués de sens, mais extrêmement difficiles à maîtriser.

Les personnes atteintes ont souvent un sentiment d’impuissance, souffrent psychologiquement et sont tourmentées à cause de leur état car elles se sentent incapables de contrôler leurs actions dénudées de sens. 30% des personnes chez qui on diagnostique le TOC ont des antécédents d’un trouble de tic chronique.

Mais pourquoi est-on atteint de TOC ?

Cette maladie psycho mentale est causée par un ensemble de facteurs biologiques, génétiques et environnementaux associés à l’anxiété. 

1-Il a une composante génétique puisqu’il se retrouve chez les membres d’une même famille.

2-Le trouble obsessionnel-compulsif peut se développer suite à certaines infections bactériennes contractées dans l’enfance, ou après une blessure grave à la tête ou au cerveau.

3-Les personnes atteintes d’un TOC peuvent présenter des symptômes obsessifs, compulsifs ou les deux. Leur situation obsessionnelle peut ne pas être aussi difficile à maîtriser au début, mais en progressant, elle provoque de l’angoisse.

Les symptômes des compulsions les plus courants, sont:

1-Le besoin de perfection : on passe un temps énorme à perfectionner l’ordre et logement.

2-Le besoin compulsif de constance : les personnes atteintes de TOC suivre le même rythme de vie au quotidien ; la routine et le rituel sont leur point fort : les personnes atteintes de TOC sont incapables de sauter une étape de leurs comportements rituels, sinon des pensées compulsives les hanteront tant que le rituel ne sera pas accompli exactement comme elles pensent qu’il doit l’être.

3-Le besoin de compter : toute action, même les plus insignifiantes, doit être réalisée selon un certain nombre car le nombre en lui-même occupe une place importante dans leur quotidien.

4-Des pensées sexuelles omniprésentes.

5- La peur de perdre le contrôle de soi ou de se mettre en colère;

6-La peur du feu ou d’être attaqué : les portes sont vérifiées plusieurs fois avant de sortir ou d’aller se coucher.

7-Le comportement d’évitement : les personnes ayant un comportement obsessionnel ont peur des contaminations, c’est pourquoi elles évitent les espaces publics et les interactions sociales.

Il est difficile de poser un diagnostic pour le TOC, car la personne atteinte accomplit ses rituels ou ses gestes compulsifs en cachette. Il arrive aussi qu’elle soit consciente que quelque chose ne va pas et n’ose pas demander d’aide. Mais dans le cas contraire, le médecin peut commencer par faire un examen physique, puis se renseigner sur les antécédents médicaux pour tenter d’arriver à un diagnostic et établir un traitement.

On peut traiter le TOC par des mesures psychologiques ou médicamenteuses ou par une combinaison des deux.

L’intervention psychologique principale est la thérapie cognitive comportementale  plus particulièrement l’exposition, où la personne fait face volontairement à ses obsessions pour s’obliger à affronter les comportements qu’elle déclenche. Ainsi par exemple si le rituel consiste à contourner la maison dix fois avant d’aller se coucher pour s’assure que tout est bien fermé, le thérapeute accompagnant la personne l’empêche de le faire, l’obligeant à aller se coucher juste après avoir fermé sa porte.

La thérapie doit être répétée fréquemment, sur une période de plusieurs semaines, voire plusieurs mois, jusqu’à ce que le malade soit capable de repousser les pensées obsessives qui commandent son comportement. À mesure que les pensées obsessives perdent de leur fréquence, les comportements rituels devraient commencer à s’espacer. À ce stade il est important de s’assurer que de nouveaux comportements rituels ne viennent pas remplacer ceux que l’on a fait disparaître. Les nouveaux comportements rituels doivent être activement combattus s’ils apparaissent.

Un traitement médicamenteux peut également être efficace dans le cas du TOC surtout avec des antidépresseurs qui affectent le cheminement de la sérotonine dans le cerveau. Mais il est préférable de compter sur une alimentation saine capable de rehausser le taux de la sérotonine ainsi les aliments riches en oméga3 ; les œufs de basse-cour, les poissons gras, les noix, les grains et les légumineuses.    

Avec le temps, un fort désir de changer et le soutien de la famille et du médecin, les comportements obsessionnels disparaitront et le patient réussira à vaincre le TOC.